Meublés de tourisme : les règles fiscales évoluent 🏠
L’administration fait le point sur le régime fiscal des loueurs de meublés de tourisme
Avec l’adoption de la loi Le Meur du 19 novembre 2024, le régime fiscal applicable aux meublés de tourisme a connu d’importants ajustements. Ces évolutions visent à mieux encadrer un secteur en pleine expansion, tout en rétablissant un équilibre entre locations touristiques et offre locative permanente. L’administration fiscale, via le site impots.gouv.fr, vient de publier une mise au point détaillée sur ces nouveautés, notamment celles qui entreront pleinement en vigueur lors de la déclaration 2026 portant sur les revenus 2025.
Meublés de tourisme : de quoi parle-t-on ?
Les meublés de tourisme regroupent les villas, appartements et studios entièrement meublés, proposés à une clientèle de passage pour une durée courte : à la nuitée, à la semaine ou au mois. Ce type d’hébergement ne constitue jamais la résidence principale du locataire.
Ils peuvent être classés selon un système officiel (de 1 à 5 étoiles), ou non classés, distinction essentielle puisque le traitement fiscal diffère selon le statut.
Ce que change la loi Le Meur
La réforme adoptée en 2024 répond à la volonté de mieux contrôler les pratiques dans les zones où la pression immobilière est forte, et de mettre fin à certains avantages jugés trop généreux. Parmi les mesures phares, l’administration rappelle :
✔ Une révision des abattements fiscaux
Le régime micro-BIC, souvent choisi pour sa simplicité, applique un abattement forfaitaire différent selon que le meublé de tourisme est classé ou non classé.
La loi Le Meur modifie ces taux d’abattement ainsi que les seuils de chiffre d’affaires permettant d’en bénéficier. Les locations non classées deviennent moins avantageuses sur le plan fiscal, afin d’encourager les loueurs à se professionnaliser et à déclarer leurs biens dans un cadre plus strict.
✔ Un alignement progressif des règles
L’administration précise également que les obligations déclaratives et comptables sont renforcées pour les loueurs, avec des contrôles facilités et une meilleure coordination entre communes, services fiscaux et plateformes de réservation.
Classés vs non classés : des différences toujours marquées
Le classement apporte plusieurs avantages fiscaux et réglementaires (abattement plus élevé, simplifications, attractivité renforcée), tandis que les biens non classés deviennent fiscalement moins favorisés.
Cette distinction vise à encourager les propriétaires à proposer une offre qualitative, contrôlée et transparente, tout en limitant la spéculation liée aux plateformes de location courte durée.
Une réforme à anticiper dès maintenant
Ces modifications auront un impact direct sur les déclarations des revenus 2025, ce qui signifie que les loueurs doivent dès à présent ajuster leur stratégie : choix du régime fiscal, opportunité d’un classement, éventuel passage au régime réel, mise aux normes du logement…
Avec cette réforme, l’État poursuit son objectif : encadrer la location touristique tout en assurant une meilleure équité fiscale entre loueurs professionnels, particuliers et acteurs locatifs classiques.